Correspondance

Sur un délicat papier elfique, une main trace ces mots d'une écriture simple et agréable, sans fantaisie.


Chère cousine

J'ai encore fait couler le sang des envahisseurs aujourd'hui. Comme hier, et comme chaque jour depuis leur arrivée. Je n'en tire aucune satisfaction. Au contraire, je ressens une certaine peine. La guerrière que je suis n'a pourtant jamais cessé de combattre depuis son enfance, poursuivant la tradition des Nagarythes. Les combats sont seulement plus intenses, plus fréquents.

J'imagine que l'on me considère comme une froide guerrière tuant sans relâche. L'on doit me croire dépourvue de sentiments, ou pire encore, croire que je prend plaisir à cela. Il ne saurait être question pour nul elfe d'Ulthuan de s'adonner aux plus vils sentiments. Mais tu sais ce que l'on pense du peuple qui a vu naître Malekith. En vérité, je souhaiterai ne plus avoir à combattre, mais je crois qu'un tel espoir est vain et même dangereux pour notre cause. Nous les guerriers fantômes avons échoués à prévenir le débarquement de nos cousins, et à présent ceux qui n'ont pas péri dans ce combat doivent lutter pour les expulser de nos terres. En ce moment nous combattons en Ellyrion avec quelques alliés de fortune. J'ai l'impression que jamais ne cessera le cauchemar d'Ulthuan, tant nos ennemis sont nombreux et déterminés. A combien de massacres devrons nous encore participer ?

Dis moi Aethel, où te trouves tu en ce moment ? J'écris cette lettre à la tour de Saphéry car je sais qu'ils sauront te la transmettre où que tu te trouves. Mais je pense que tu ne t'y trouves pas, ce n'est pas ton genre de rester inactive alors que le peuple d'Ulthuan souffre de la guerre. Où tes pas t'ont conduite ? Serais tu en Avelorn pour protéger cette forêt qui t'es si chère ? Traverserais tu en ce moment les belles étendues d'Ellyrion sur le dos de Zéphian, ton magnifique coursier ? Où serais tu partie pour le vieux monde ?


Où que tu te trouves, prend soin de toi


Lionys

D'une écriture gracieuse et élégante, Altholel achève d'écrire la lettre destinée à sa parente.



Ma chère cousine

Je crois comprendre le sentiment qui t'envahit. Je te sais fière et forte, et d'une grande noblesse. Tu es de ceux qui savent accomplir leur devoir, fidèle au serment de tes ancêtres, tu sais poursuivre leurs efforts de jadis et honorer leur mémoire. Mais ton combat te semble difficile car tu restes une guerrière solitaire. Tu t'es tournée vers moi pour recevoir mon conseil, le voici. La guerre que nous menons en ces jours ne se limite plus aux rivages désolés du pays de l'ombre. Elle s'étend à tout Ulthuan, et bien au delà de la mer, sur les terres des hommes et dans les montagnes des nains. N'oublie pas l'enseignement d'Isha, déesse de l'harmonie. L'espoir est bien maigre quand nous sommes seuls, car les obstacles que nous affrontons nous sembles insurmontables. Ne nous mentons pas à nous même. Seuls, nous sommes faibles et fragiles, aussi entraînés que nous soyons. La force vient du groupe. C'est alors que tu retrouveras l'espoir et que tu entendras la voix de Lileath te guider hors du cauchemar.

Il est regrettable que nous ne nous soyons pas croisés en Ellyrion, mais j'ai du en partir depuis. Je me suis en effet trouvée en Avelorn, mais depuis je suis partie pour le Vieux Monde. J'espère que nous nous reverrons bientôt.


Puisse la grâce de Lileath révéler ton chemin


Altholel